Arago de Sète

L'HISTOIRE DU CLUB

La grande histoire de l’Arago

L’Arago de Sète possède une exceptionnelle longévité dans l’élite du volley français qui ont font l’un des plus grands clubs de l’hexagone.

Son histoire constitue un reflet de l’évolution du volley de haut niveau en France et de la ville de Sète.

De la naissance à la première division

L’Arago doit son nom unique à ses origines. En 1953, le patronage laïque des anciens de l’école Arago de Sète se constitue et le volley y fait son apparition sous l’impulsion de Maurice Vié passionné de la discipline. La section volley du foyer laïque s’affilie à l’UFOLEP en 1955 puis en 1957 à la FFVB.

Les différentes équipes jouent, alors, en plein air dans la cour de l’école Arago rue de la douane à Sète.

 

Rapidement la discipline attire de jeunes sétois et la première grande performance sportive de l’Arago Sports ne se fait pas attendre. Elle est réalisée en 1959 par son équipe junior qui atteint les demies finales du championnat de France.

Cette épopée marquera les esprits à une époque où le club roi de la ville, le Football Club de Sète, plus grand club français d’avant-guerre, quitte le haut niveau. Les sétois prennent conscience que leur ville peut briller nationalement dans une discipline sportive autre que le football.

 

Les volleyeurs de l’Arago ne les décevront puisqu’ils graviront les échelons jusqu’à accéder à la première division du championnat de France en 1966. Depuis cette accession, hormis la saison 1976/1977, l’Arago fera toujours partie de l’élite du volley français.

1966, l’Arago s’installe dans l’élite

Qualifié à ses débuts de « cendrillon » à côté des places fortes parisiennes du volley et les grands clubs universitaires de province, l’Arago marque les esprits dès sa première rencontre de première division en dominant le Marseille Université Club, vice-champion de France en titre au gymnase Joliot Curie. S’en suivra une saison exceptionnelle qui verra les sétois se qualifier pour les phases finales du championnat, ancêtre des play-offs, seule formation de province à disputer ce tournoi final à côté des clubs parisiens.

Cette saison là est également marquée par une évolution majeure au niveau des structures, puisque l’Arago quitte le gymnase Joliot-Curie pour le complexe Maurice Thorez en centre-ville.

Favoris pour le titre de champion en 1969

Les saisons suivantes l’Arago consolide sa place au meilleur niveau national et devient plus ambitieux.

 

Le club maritime voit arriver dans ses rangs l’un des plus grands joueurs de volley de la planète, le roumain Edouard Derzeï.

 

Nous sommes en 1969, et le rideau de fer rend exceptionnel la présence des maitres à jouer des pays de l’est dans les championnats de l’ouest. Le joueur roumain, qui possède une physique une technique hors norme, va constituer l’atout majeur d’une équipe considérée comme la favorite du championnat de France à l’orée de la saison qui arrive.

Malheureusement, l’espoir d’un premier titre se brise lors du derby à Montpellier, autre favori de la compétition, avec la grave blessure du joueur roumain.

 

Cet épisode constituera l’une des premières grandes déceptions sportives de l’Arago et un crève-cœur tant l’homme et le joueur ont marqué le club et ses supporters à l’époque.

 

En 1975, le cycle de la génération qui avait permis à l’Arago d’accéder puis de se maintenir dans l’élite s’achève et l’Arago connaît l’unique relégation de son histoire en 1976.

1977, le retour en première division pour ne plus la quitter

La présence de l’Arago en seconde division est de très courte durée, puisque les sétois remontent immédiatement en remportant, au passage, le titre de champion de seconde division 1977.

Le volley se développe économiquement et l’Arago aussi avec la présence de sponsors sur les maillots et des premiers joueurs réellement professionnels au sein de son effectif.

 

L’équipe sétoise joue régulièrement les premiers rôles dans le championnat, ce qui lui permet en 1983 de se qualifier pour la première fois à l’une des compétitions européennes de club créées par la Confédération Européenne de Volley.

Pour sa première participation, l’Arago fera vibrer toute la ville dans sa nouvelle salle, la Halle Louis Marty, appelée « le Barrou » du nom du quartier où elle est située tout au bord de l’étang de Thau.

Le club sétois atteint la finale à quatre de la coupe d’Europe de la CEV. Dans ce « final four » disputé à Louvain en Belgique, les sétois, affrontent devant une petite délégation de supporters qui ont fait le déplacement l’une des formations mythiques de l’histoire du volley mondial, les italiens du Panini Modena.

Le premier titre majeur en 1988

La structuration du volley professionnel français avec la création du Centre National du Volley-ball, qui deviendra l’usine à talents du volley français offre un vivier de recrutement pour l’Arago. Parmi les espoirs qui signeront leur premier contrat professionnel avec le club sétois, deux noms ressortent des années 80 Patrick Duflos et Luc Marquet.

 

Le volley de haut niveau français se professionnalise avec la création de la Ligue Promotionnelle de Volley-Ball (LPVB) ancêtre de l’actuelle LNV et la venue de talents étrangers devient plus régulière.

 

Dans ce nouvel écosystème professionnel, l’Arago met en place un plan ambitieux pour conquérir un premier titre. C’est chose faite en 1988.

Le club entraîné par Gérard Castan remporte le premier titre majeur de son histoire, le trophée des As 1988, qui remplace la coupe de France, face à la plus grande équipe française du moment Fréjus.

La saison suivante, l’Arago réalisera un parcours majeur en coupe d’Europe atteignant les quarts de finale de la Coupe des Coupes de la CEV 1989.

 

Après cette période faste sportivement, l’Arago connaît des problèmes économiques, et à la différence de nombreux clubs emportés par cette situation, le club parvient à les surmonter grâce à l’appui de ses supporters et de généreux mécènes.

La professionnalisation des années 90

Le club aborde les années 90 avec une nouvelle approche pour s’adapter à l’évolution du volley professionnel et ses contraintes économiques.

 

Le club veut développer une logique d’entreprise dans sa gestion et les Présidents seront désormais des profils possédant un savoir-faire en la matière.

Sur cette base et pour répondre aux enjeux sportifs et économiques, le club va s’appuyer sur des talents français, souvent issus du CNVB encadrés par des joueurs étrangers dont les qualités humaines et sportives répondent à l’ADN de l’Arago.

Ainsi durant ces années, le duo Duflos à la passe et Marquet en pointe, marquera durablement les supporters sétois avec une équipe qui parvient à jouer régulièrement les troubles fêtes en championnats et s’offre des parcours mémorables en coupe d’Europe dans un Barrou dont la réputation de chaudron dépasse désormais les frontières de l’hexagone.

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La finale de 2005

Les années 2000 seront celles de tous les paradoxes.

 

L’Arago frôlera, comme il ne l’a jamais fait depuis, le graal attendu de tous, le titre de champion de France. Lors de la mémorable et… douloureuse finale de 2005 contre l’AS Cannes les hommes de Patrick Duflos, désormais entraîneur, auront 7 balles de sacre, dont deux sur service cannois mais ne parviendront pas à marquer cet ultime point qui aurait fait chavirer l’ile singulière.

Peu après, le club échappe à un étonnant projet de fusion… avec Montpellier qui finalement échoue au plus grand soulagement des supporters du club.

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Les années Toniutti

L’Arago se reinvente sportivement à la toute fin des années 2000 avec une génération qui marquera à jamais le volley hexagonal. Autour d’un jeune passeur fraîchement sorti du CNVB, Benjamin Toniutti, le club se transforme en outsider au titre de champion de France en pratiquant un volley ultra technique rarement vu jusque-là.

 

Ils atteindront trois fois les demies finales du championnat en quatre saisons et offriront au public sétois sa première participation à la plus grande compétition de club du monde, la Ligue des Champions de volley la CEV.

Les années 2010 voient également se concrétiser le savoir-faire en matière de développement de jeunes talents par la création du centre de formation, l’un des premiers du pays qui permettra à de nombreux volleyeurs de progresser et de découvrir le top niveau français avec l’Arago.

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Vainqueur de la saison régulière 2016

Cette décennie offre également une saison exceptionnelle en 2015/2016 où le puzzle parfait de talents est assemblé par Patrick Duflos.

 

L’Arago domine la saison régulière, terminant 1er de cette phase pour la première fois de son histoire et se qualifiera pour la finale, qui manque de chance se joue sur match unique à Paris… contre Paris.

A l’issue d’une rencontre crispante les coéquipiers de Guillermo Hernan échoueront à nouveau sur l’ultime marche d’une conquête de titre.

Depuis cette période les supporters attentent à nouveau LA bonne saison, celle qui permettra à l’Arago de concrétiser ses 48 ans consécutifs au plus au niveau par le titre tant attendu, celui de champion de France.

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Crédit photo Midi Libre
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