Dernier volet de cette série de quart de finale, ce cinquième match qui se jouera à huis clos à l’Arena de Narbonne décidera quelle formation ira défier Tours en demi-finale du championnat de France.
Si la tâche sera de toute façon ardue pour les sétois, plusieurs enseignements tirés des trois premières rencontres offrent des motifs d’espérer une qualification des hommes de Patrick Duflos.
Super Sclater.
L’attaquant de pointe canadien de l’Arago est véritablement étincelant depuis le début de cette série.
26 pts +14 au match 1, 26 pts +17 au match 2, 18 pts +10 au match 3 et tout cela à plus de 48 % de réussite ! La lucidité de ses attaques ainsi que leur variété en font un véritable supplice pour la défense narbonnaise. Par ailleurs, et chose assez rare pour un pointu, ce dernier est également capable de se muer en 4ème réceptionneur pour épauler ses coéquipiers sur les services narbonnais.
Karlitzek, remonte en puissance.
La star allemande en difficulté sur le match 1, retrouve au fil des jours les qualités qui en font l’arme absolue de l’Arago.
Ses 19 pts à 54 % lors du match 3 réalisés avec la manière, c’est à dire avec cette explosivité sans équivalent dans notre championnat, constituera un casse tête pour Guillermo Falasca le coach audois.
Par ailleurs, ce retour en forme se matérialise au service où l’allemand retrouve également son niveau (5 aces sur les deux derniers matchs).
Le block sétois de mieux en mieux.
L’une des principales difficultés sétoises sur les deux premières confrontations était la moins bonne performance du block par rapport à celle des narbonnais. Le travail tactique, mais aussi l’amélioration de la qualité de service (voir après) ont payé. Les partenaires d’Ardo kreek sont passés d’un rapport de 14 blocks à 7 pour les narbonnais au match 1 à 11 à 8 en leur faveur sur le match 3.
À ce niveau, il convient de souligner l’impressionnante performance de Maxi Gauna auteur de 5 points sur block en 4 manches lors du match 3.
Le plomb au service.
L’Arago est sur le papier l’une des formations disposant de la meilleure densité de serveurs de Ligue A. Tous les serveurs sétois sont capables de servir le plomb et de varier, hormis Chirivino qui préfère des services tactiques en s’appuyant sur le travail du block derrière.
Durant le match 3, le feu roulant des serveurs sétois a mis au supplice la réception narbonnaise qui a montré des signes de friabilité dès que l’intensité sétoise était là dans ce secteur de jeu.
La variété des options de réception.
Autour de Romain Devèze exceptionnel jeudi dernier au Barrou (82 % de bonnes réceptions), la réception sétoise s’est montré solide offrant la possibilité à Maxi Chirivino et Matthieu Garcia de distribuer le jeu dans de bonnes conditions notamment au centre. Le panel des solutions tactiques à la disposition de Patrick Duflos dans ce secteur permet également de gérer au mieux les temps faibles en la matière, essentiel dans une confrontation aussi serrée.
Tom Picard, Monsieur plus.
Les absences de Moritz Karlitzek puis de Baptiste Geiler, si elles ont impacté le rendement collectif de l’équipe début 2022 ont au moins eu une vertu, elles ont permis à Tom Picard d’engranger du temps de jeu et de s’affirmer comme une vraie alternative dans la rotation sétoise. Par ailleurs sa stabilité émotionnelle est précieuse dans ce type de rencontre à forte intensité. Titulaire ou éventuellement utilisé en clutch player, il peut apporter le plus décisif au moment clef de la rencontre.
Narbonne – Arago c’est mercredi 19h30 à suivre sur LNV TV.