En dehors du terrain on te voit avec cette casquette avec une tête d’oiseau dessus, qu’est-ce que c’est ?
Ah !, c’est la casquette de l’équipe de base-ball de Toronto, les Blue Jays. Je les supporte car c’est l’équipe canadienne qui joue dans la ligue majeure de base-ball nord américaine (MLB).
Ci-dessus, Derek et sa casquette des Blue Jays.
C’est la seule casquette que tu mets ?
Ici en France oui, mais chez moi au Canada, j’en ai plein d’autres mais je ne les ai pas apportées quand je suis venu. (rires)
Tu suis d’autres sports que le volley ?
J’adore regarder le football américain, le basket et le foot européen mais également le golf. Tu l’as compris, j’adore suivre plein de sports.
Justement, pourquoi tu as commencé à jouer au volley et as-tu pratiqué d’autres disciplines ?
J’ai commencé à jouer au football, ensuite j’ai découvert le volley vers mes 10 ans dans un club puis au lycée, cela a été une véritable passion. J’ai voulu poursuivre et voir jusqu’à quel niveau je pouvais aller.
Et cela t’a conduit à devenir professionnel, mais avant tu es passé par l’Université de Trinity Western de Vancouver, qui est réputée justement pour sa section volley.
Oui, j’ai voulu aller à Trinity Western après le lycée, car cette université a une excellente section de volley , peut-être la meilleure d’Amérique du nord avec de très bons joueurs, un super staff et une énorme culture volley.
Cela a été une expérience incroyable pour moi sur le terrain et en dehors, et d’avoir du succès en plus a été un bonus supplémentaire.
Cette saison tu découvres véritablement le volley-ball professionnel. Quelles différences il y a-t-il selon toi avec le volley universitaire nord-américain.
La plus grosse différence que j’ai apprise cette saison, c’est qu’ici tu joues contre des hommes, alors qu’au niveau universitaire tu joues contre des jeunes.
La dimension psychologique est beaucoup plus importante et l’intensité des matchs est vraiment énorme ici. Il n’y a quasiment pas marge de niveau avec les autres formations et tu ne peux absolument pas te relâcher en match.
Techniquement et tactiquement c’est différent ?
Tactiquement, tu as vraiment de très bonnes défenses ici en France. Au Canada, les meilleurs joueurs sont aussi physiques qu’ici, mais en réception et en défense c’est vraiment du très haut niveau en Ligue A.
Toi-même tu as un style de jeu assez physique. Parle nous de ton approche dans la distribution du jeu à la passe.
J’aime bien jouer en première intention au centre, donc soit du jeu rapide au centre ou une pipe (attaque au 3 m au centre d’un réceptionneur-attaquant). Je trouve vraiment important de faire cela car cela permet d’ouvrir le jeu derrière notamment pour travailler ensuite sur les ailes.
Et au service comment tu appréhendes ce secteur de jeu.
Je trouve qu’au service, c’est vraiment important d’avoir une grosse variété. Mais quand je vois comment d’autres joueurs servent, j’ai vraiment envie de continuer à progresser sur cette dimension, notamment dans les effets que je peux donner au ballon, mais aussi dans la régularité lors de mes prises de risque.
Parle nous de la façon dont s’est faite ta venue en Europe et à l’Arago.
Luc (Marquet, l’entraîneur de l’Arago) était intéressé par mon profil, et il m’a contacté via mon agent. A mon niveau, je me suis renseigné et tous les joueurs que je connaissais m’ont donné un très bon retour sur Luc par rapport à leur expérience. Donc on a discuté et cela s’est fait.
Je suis très content, cela se passe bien avec Luc et plus généralement avec le staff, les membres du club et tous mes coéquipiers. Je suis vraiment satisfait d’être ici.
Connais-tu les joueurs canadiens qui ont joué à l’Arago avant toi ?
Récemment, il y a eu Ryan (Sclater) évidemment et Arthur (Szwarc), je sais qu’il y a eu Dallas Soonias également, que de très bons joueurs. Je crois que c’est tout.
Il y a en a eu d’autres, notamment Gavin Schmitt.
Ah ? Gavin Schmitt a joué à l’Arago ? il vient de la même ville que moi au Canada, Saskatoon, dans le centre ouest du Canada.
Tu es canadien, mais tu as des origines européennes je crois ?
Oui, mais ancêtres viennent principalement d’Allemagne et pour une plus petite partie d’Ukraine.
Ta vie à Sète et au club, comment cela se passe ?
La façon dont le club m’a accueilli et s’occupe de moi est vraiment excellente.
Ici, c’est un peu différent de l’université, car avant en dehors du volley je devais étudier et réviser mes cours, là je peux plus profiter de mon temps libre, aller au centre-ville, aller un peu à la plage quand c’est possible. Non, c’est vraiment très bien.
Quels sont les endroits que tu apprécies le plus à Sète.
La plage sans aucun doute !
Comme j’aime bien jouer au golf, j’ai également eu l’occasion d’en faire avec d’autres membres du club au Cap d’Agde. C’était vraiment agréable durant les jours de repos, cela permet de couper un peu mentalement avec le volley et de pratiquer une autre discipline.
Avec l’équipe vous parlez quelle langue. En anglais ?
Quand je parle avec Kyle, c’est surtout en anglais, mais avec le reste du groupe, c’est un peu un mélange de tout, de français, d’anglais, d’espagnol et même de l’estonien avec Ardo !
Tu es au début de ta carrière professionnelle, il y a-t-il des championnats qui te font rêver ?
C’est sûr que la Pologne et l’Italie ce sont les deux tops championnats en volley avec beaucoup de très bons joueurs qui y évoluent. Si j’ai un jour l’opportunité d’y jouer durant ma carrière ce serait vraiment très excitant.
Et avec l’équipe nationale quels sont tes ambitions.
On a vécu un très gros été et cette participation aux jeux olympiques. Notre objectif principal ce sera de tout donner pour pouvoir participer aux JO de Paris, c’est vraiment l’objectif majeur.
On ne peut pas terminer cette interview sans parler des supporters sétois. Tu les as découvert également en arrivant ici.
Oui, avec leurs tambours ! Ils sont excellents, tellement passionnés. C’est génial de les voir venir nous supporter même en déplacements lointains comme à Nice ou Cannes récemment.
Je voudrais leur dire que l’on a vraiment besoin de vous sur le terrain, car vous nous aidez vraiment.
Jouer les play-offs avec votre soutien, cela peut-être quelque chose d’incroyable !