Alain Bilicki, le Président de l’Arago de Sète, nous fait partager son ressenti sur les performances de l’équipe et plus largement la vie du groupe professionnel à quelques jours de la fin de la saison régulière.
Président Bilicki, déjà, quel bilan faites-vous de la phase régulière ?
Je suis très satisfait car je vois le groupe progresser de semaine en semaine depuis le mois de septembre malgré les contretemps que nous avons subis.
Sur la première partie de saison, nous avons dû faire face à la blessure de Cheikh Diop durant la préparation, l’attaquant de pointe Kyle Russell se fait une entorse et est absent pendant 4/5 matchs, ensuite c’est Lisandro Zanotti qui se fait également mal.
Tout cela avec, en toile de fond, les problèmes de santé récurrents d’une autre recrue importante l’allemand David Sossenheimer.
Quand je vois que la 4ème place est à 4/5 points, je me dis que, sans ces difficultés, on aurait clairement terminé plus haut. La phase retour le démontre puisque nous avons remporté 9 matchs sur 12.
Ce qui est sûr, c’est qu’il faut « laisser du temps au temps ». Chaque saison, construire un groupe est un nouveau challenge.
Justement à la trêve d’hiver, vous prenez cette décision de vous séparer à l’amiable de David Sossenheimer et de ne pas prendre de joker pour le remplacer.
Oui, sur le plan humain, cette décision de se séparer de David n’a pas été simple à prendre, mais elle était nécessaire pour lui permettre de bien se soigner chez lui en Allemagne. Je ne vais pas rentrer dans les détails car c’est personnel, mais il sait, enfin, ce qu’il a depuis trois semaines et va pouvoir le traiter.
Mais pour nous, au vu des performances de Tom Picard, c’était une évidence que nous pouvions lui faire confiance pour intégrer le 6 de départ comme titulaire.
C’était un pari donc de s’appuyer sur Tom Picard, un jeune du club dans le 6 de départ ?
Non, c’était le contraire. Un pari, c’est quand on prend un risque, là on avait vraiment des garanties entre ce qu’il avait montré la saison passée, en pré-saison et ses entrées pour seconder David. Il n’a pas déçu et les résultats nous donnent raison, puisque sur la phase retour nous sommes l’équipe qui a remporté le plus de matchs de Ligue A.
Cela illustre également l’excellence du travail fait au niveau de la formation au sein du club.
Oui, j’en suis d’autant plus fier que ce n’est pas le premier joueur de notre centre de formation à performer en Ligue A, puisque l’on a Matthieu à la passe, mais aussi Cheikh Diop qui a parfaitement tenu sa place durant l’absence de Kyle Russell.
Cela illustre notre capacité à former jusqu’au plus haut niveau français des jeunes talents dont plusieurs sétois d’origine.
D’ailleurs, cette saison, c’est la première année où il y a le championnat de France des centres de formation appelé « Elite avenir » et notre équipe est qualifiée pour les phases finales du mois de mai à Clermont Ferrand.
Sur cette phase régulière, quels sont vos meilleurs et plus mauvais souvenirs ?
Mon grand regret, c’est évidemment l’élimination en quart de finale de la Coupe de France contre Poitiers, et ce cinquième set perdu in extremis 14-16.
Ma satisfaction, ce n’est pas un match. C’est ce groupe qui monte en puissance et qui sait être positif autour de notre staff.
Du staff parlons-en, quel bilan faites-vous du travail réalisé par Luc Marquet et Christophe Lefel depuis cet été.
Tout d’abord, ce sont des humanistes. Ils font tout pour que tous les joueurs du groupe soient concernés jusqu’à la fin de la saison.
Ce sont aussi deux profils très complémentaires dans la relation qu’ils ont avec les joueurs. Christophe va, par exemple, plus leur « rentrer dedans » quand il y en a besoin, Luc est plus dans le dialogue, plus rond. Dans la gestion d’un groupe, je crois que l’on a besoin des deux. J’espère que cette complémentarité ira encore plus loin l’an prochain.
Par ailleurs, cela se passe très bien avec le reste de l’environnement sportif comme le kiné, le préparateur physique, le statisticien, mais aussi avec le secteur administratif du club pour organiser la logistique, gérer les contrats.
Depuis janvier, ils sont également impliqués dans le travail de recrutement de l’équipe pro de l’an prochain et des jeunes du centre de formation. Nous sommes vraiment sur de bons rails à ce niveau.
Autre motif de satisfaction, le public aux matchs et le remplissage de la salle.
Oui, c’est vrai que le remplissage a été intéressant, mais je note surtout un rajeunissement de la salle et ça c’est vraiment important. Je pense que le bon travail de communication fait sur les réseaux sociaux pique la curiosité des jeunes et leur donne envie de venir aux matchs.
A midi, j’étais avec une personne de Paris qui était agréablement surprise de pouvoir suivre au plus près la vie du club sur les réseaux sociaux. C’est bien aussi pour les gens qui aiment le club mais qui ne sont pas sur Sète.
L’objectif pour les play-offs, quel est-il ?
Je suis confiant. J’espère que nous ferons mieux que l’an passé où nous avions été éliminés en quart de finale et l’on va se donner tous les moyens pour affronter ces play-offs dans les meilleures conditions.