Bonjour Président Bilicki, avant de parler des sujets à venir, peut-être que nous pouvons évoquer l’été et l’activité beach de l’Arago.
Oui, les activités et évènements organisés par le club sur la plage du Lido se sont très bien passés, que ce soient les stages de beach, comme les tournois. Les participants au stage de beach ont même eu le plaisir de voir Benjamin Toniutti tout juste médaillé d’or avec l’équipe de France aux JO leur faire un petit bonjour !
Puisque l’on parle de l’activité du club durant cette période estivale, j’ajouterai également le très grand succès du tournoi de green volley en juin au stade Louis Michel, qui a attiré 400 joueurs garçons et filles venant de tout le sud de la France.
Toutes ces activités illustrent le fait que l’Arago est vraiment un club qui vit tout au long de l’année sur Sète.
Là, nous sommes à quelques heures du début de saison de l’équipe professionnelle, pouvez-vous nous parler du recrutement.
Ce groupe a été construit selon plusieurs axes importants.
D’abord, et c’est le cas depuis le début de ma présidence, j’ai à cœur qu’il y ait toujours au moins un joueur originaire de Sète dans le groupe professionnel. Nous avons eu Hugo Fouillade et Matthieu Garcia ces dernières saisons. Cette année, nous aurons la présence d’Enzo Lopez à qui nous avons fait signer son premier contrat professionnel. Il n’a que 18 ans, mais est considéré comme un très gros espoir du volley français à son poste de libéro. Il est champion du monde avec l’équipe de France U19 et désormais champion d’Europe avec les sélections U20 et U22. Je suis vraiment heureux qu’il nous ait rejoint.
Ensuite, avec le staff de l’équipe professionnelle, nous avons ciblé des joueurs ayant une dimension physique, importante désormais pour être compétitif au plus haut niveau, mais également dotés d’une grosse personnalité pour affronter une saison qui sera, par définition, particulière puisque nous n’évoluerons pas qu’au Barrou.
A côté des joueurs internationaux, l’Arago va faire confiance à de jeunes talents, une politique qui a bien marché par le passé.
Oui, que ce soient des joueurs que l’on a fait grandir dans notre centre de formation, comme Tibo Rippert, Danylo Hrystenko ou Pépin Rajoharivelo pour ne citer que ceux qui ont déjà été titulaires avec l’équipe pro, mais également des profils issus du pôle France avec lesquels nous avons resserrés les liens ces dernières saisons.
La dernière promotion du pôle France est considérée comme la plus forte depuis la génération Toniutti – Ngapeth. Et bien à l’Arago nous aurons la chance d’intégrer trois joueurs de cette génération, Enzo Lopez dont j’ai parlé, mais également Tristan Schlienger, un attaquant de pointe de 2m09 et Jean-Marc Kalato un contreur central de 2m08.
Avec le groupe que nous avons constitué, nous sommes armés pour faire une belle saison.
Justement, avez-vous fixé un objectif de résultat à l’équipe ?
Ces dernières saisons, les objectifs finaux affichés dès le début ont peut-être mis un peu trop de pression sur les joueurs et l’encadrement. Donc cette année, on s’est donné un premier objectif : finir dans les 4 premiers des matchs aller, on fera un premier bilan à ce moment-là.
Au vu des résultats de ces dernières saisons, 11eme l’an passé, qualifié en play-offs la saison d’avant, n’est-ce pas un peu trop ambitieux ?
Je ne pense pas au vu de la qualité du recrutement. On a parlé des jeunes, mais nos joueurs internationaux ont tous un gros profil.
Notre passeur Gelinski a été champion de France avec Luc Marquet à Cannes il y a trois saisons, Jesse Elser le réceptionneur attaquant canadien était une pièce essentielle de son club allemand qui est allé en finale de la Coupe d’Europe CEV, et Gyimah, le central, lui aussi canadien, est un joueur qui peut devenir la révélation en MSL à son poste cette saison. Le brésilien De Leon, notre nouveau capitaine, possède une combinaison technique – gabarit qui en fait un joueur de référence depuis qu’il évolue en France.
Je n’oublie pas Célestin Cardin qui sera forcément très revanchard et notre métronome au filet Maxi Gauna, deux joueurs fiables et très réguliers dans l’excellence.
La seule chose qui me préoccupe et qui nous a fortement handicapé ces dernières saisons, ce sont les blessures.
Depuis que je suis président, nous n’avons pas eu une saison sans que notre attaquant de pointe soit blessé quasi la moitié de la saison. Célestin Cardin l’an passé, Russell il y a deux ans et Tupchii l’année de mon arrivée à la Présidence.
J’en ai parlé avec l’encadrement sportif, il y aura une très grosse vigilance sur cette dimension cette saison.
L’équipe, va donc jouer dans trois salles cette saison, une partie des matchs à Vié et l’autre partie à Béziers et Castelnau de Lez.
C’est cela. Je remercie vivement d’ailleurs la mairie de Sète pour son appui auprès de la Ligue afin de nous permettre d’évoluer à Maurice Vié une partie de la saison. L’éclairage a été renforcé notamment pour répondre aux exigences de cette dernière. C’était important de pouvoir continuer à évoluer en partie à Sète, déjà pour nos supporters et nos partenaires, mais également parce l’équipe va s’entraîner à Maurice Vié et aura donc sportivement ses marques dans cette salle.
Concrètement, comme cela se passera pour voir jouer l’Arago ?
A Vié, comme le nombre de places disponibles sera très restreint, avec le comité directeur nous avons dû faire des choix. Seuls les abonnés des années précédentes pourront prendre un abonnement cette saison, le reste des places disponibles, une grosse centaine, sera mis à la vente à chaque match sur la base du premier arrivé, premier servi.
Nous avons toutefois prévu un dispositif pour permettre à nos supporters de suivre ces matchs qui se dérouleront sur Sète avec une transmission des rencontres au sein du village Arago au Barrou. Pour les affiches qui auront lieu à Béziers et Montpellier, la billetterie classique sera disponible.
Autre nouveauté majeure cette saison au niveau de ses infrastructures, l’Arago va se doter d’un nouvel outil pour son centre de formation, la maison Adrien Paillole située à quelques centaines de mètres du Barrou, qui sera le lieu de vie des jeunes joueurs.
Oui, c’est une grosse satisfaction et une énorme avancée pour le club à plusieurs titres. Déjà le nom d’Adrien Paillole permet de rendre hommage à une grande figure de notre club dont les valeurs de dévouement et d’amour pour l’Arago doivent être une inspiration pour tous.
Sportivement cette maison est une chose importante car elle permet de poursuivre dans cette philosophie d’excellence de notre centre de formation. Elle permettra à nos jeunes d’avoir un lieu propice à leur épanouissement sportif, scolaire et humain, en lien avec le campus connecté de l’agglomération. Ce sera un vrai facteur d’attractivité pour notre centre afin de pouvoir recruter les meilleurs potentiels.
L’autre dimension importante, c’est que cela va permettre au club d’avoir du patrimoine propre et donc d’être encore plus solide comme entité économique. Le club pourra ainsi, dans le futur, avoir en ressources les 10% en fonds propres exigés par la DNACG. Je suis vraiment très fier de l’aboutissement de ce projet.
Projet qui s’inscrit en amont de la rénovation du Barrou.
Oui, ce nouveau Barrou sera un outil extraordinaire, dont on ne mesure peut-être pas encore la portée au niveau du développement du club. La future salle permettra, notamment, de doubler le nombre de loges partenaires et de recevoir plus de public.
Nous travaillons d’arrache-pied pour être en capacité d’utiliser ce nouvel outil quand nous l’intègrerons pour le développement économique du club, déjà en fidélisant nos actuels partenaires et en faisant venir de nouveaux.
Qu’est-ce que vous auriez envie de dire aux chefs d’entreprise du bassin de Thau qui ne sont pas encore venus voir l’Arago ?
Que l’Arago, c’est un club professionnel reconnu en Europe qui évolue au plus haut niveau national de l’un des sports les plus pratiqués dans le monde. A ce titre, nous avons chaque saison de la visibilité dans des médias nationaux que ce soit BEIN Sports le diffuseur TV ou le journal l’Equipe par exemple.
Tous les nouveaux partenaires qui sont venus voir des matchs ont été séduits par l’ambiance chaleureuse, la ferveur du public et aussi la qualité du spectacle sportif.
On ne le souligne pas assez, mais à Sète, nous avons la possibilité de voir évoluer ce qui se fait de mieux sur la planète volley. En plus de Benjamin Toniutti, capitaine de l’équipe de France qui a évolué 4 saisons chez nous, tous les joueurs médaillés d’or avec l’équipe de France aux JO de Paris sont venus jouer à Sète avec leur club par le passé.
Donc venez découvrir ces valeurs, et lancez-vous dans l’aventure, cela vous permettra de vivre des émotions extraordinaires mais aussi de renforcer votre réseau de relations économiques dans le cadre de ACE notre club entreprise.
Pour conclure, un mot à nos supporters.
Déjà, du fond du cœur, merci pour votre fidélité et votre soutien inconditionnel.
L’Arago va avoir besoin de vous pour relever ce défi de jouer en dehors du Barrou. Votre présence les soirs de match, c’est ce qui donne à nos joueurs l’envie de se battre sur chaque ballon.
Ensemble, faisons encore grandir l’Arago car, j’en suis persuadé, le meilleur est à venir.